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14 juin 2007
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Chapeau à Garry KASPAROV le génial champion du monde d'échecs qui après s'être retiré du monde de la compétition entre en politique avec autant de détermination et de pugnacité qu'il en a eu à battre Karpov, le joueur d'échec protégé du Kremlin. Courageux combat, sur un autre échiquier, hautement dangereux celui-ci, puisque Kasparov s'attaque au fourbe Poutine mais plus encore au réseau mafieux qui sous-tend et alimente la direction du pays.
Si nous pouvons nourrir des inquiétudes pour la vie du champion, c'est que Kasparov se sait menacé : ainsi il refuse toute nourriture et boissons lorsqu'il se déplace sur les lignes aériennes russes et des gardes du corps le suivent dans ses nombreux déplacements. Sa femme et son petit bébé sont à l'abris à New York.
Nous ne pouvons que saluer l'esprit de continuité de Kasparov dans cet engagement à défendre la démocratie dans son pays gangrené par la corruption. Depuis la chute du Mur et la démission de Gorbatchev, la Russie n'a hélas été conduite que par des hommes peu fiables : Eltsine et Poutine qui ont en commun de n'avoir pour la Russie aucun projet, aucune considération sincère pour le peuple, l'histoire et l'avenir du peuple russe. Capitalisme sauvage et corrompu, appât du gain, goût immodéré pour le pouvoir, dureté d'âme, les deux hommes rendent peu sympathique leur pays à l'étranger et feraient oublier que la Russie a vu naître de grands artistes, musiciens, écrivains, poètes, danseurs, peintres, et que les russes ne sont uniquement ses masses de touristes mal élevés qui déferlent sur le monde.
Alors Monsieur Kasparov, "spassiba" de tout coeur pour votre formidable engagement à défendre l'âme et l'identité du peuple russe, à lui redonner ses lettres de noblesse, à nous donner envie de relire Tolstoï !
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